Notice médicament
DILANTIN 250 mg/5 ml, solution injectable
À quoi sert ce médicament ?
Ce médicament est préconisé :
1) en neurologie :
· pour le traitement de l’état de mal épileptique de l’adulte et de l’enfant, en monothérapie ou en association,
· pour la prévention des crises d’épilepsie de la phase aiguë après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens graves quand l’administration orale de la phénytoïne est impossible.
2) en cardiologie :
· dans les troubles du rythme ventriculaire lors d’une intoxication digitalique, en cas de besoin : échec ou intolérance aux traitements de référence.
Que contient ce médicament ?
phénytoïne sodique
Comment le prendre ?
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Voie intraveineuse exclusive.
Posologie
1) en neurologie :
Quels sont ses effets indésirables possibles ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les signes de toxicité liés à l’utilisation intraveineuse de ce produit se traduisent essentiellement par un collapsus cardio-vasculaire (syndrome d’apparition brutale caractérisé notamment par un refroidissement des extrémités, des sueurs, un pouls rapide et imperceptible, une chute de la tension artérielle…) et/ou une dépression du système nerveux central.
Lupus érythémateux systémique, péri-arthérite noueuse, anomalies des immunoglobulines.
Des cas d’angiœdèmes (gonflements du visage, de la bouche et de la gorge pouvant entraîner des difficultés respiratoires et menaçant le pronostic vital) ont été rapportés.
– Affections cardiovasculaires : des troubles de la fonction cardiaque ont été rapportés (fibrillation ventriculaire, dépression de la conduction ventriculaire et auriculaire). Ces complications sévères sont plus fréquemment rencontrées chez le patient âgé ou gravement malade.
Des cas d’arrêts cardiaques, de bradychardie (ralentissement du rythme cardiaque), et d’hypotension (baisse de la tension artérielle) ont été rapportés.
– Affections psychomotrices et neurologiques : le plus souvent : mouvements involontaires des yeux, difficulté à coordonner les mouvements, paroles mal articulées, coordination ralentie, confusion mentale et aussi insomnie, vertiges, maux de tête, sensations de picotement et de fourmillement, somnolence ; rarement : mouvements anormaux incluant chorée, contracture musculaire, tremblements similaires à ceux induits par les phénothiazines et autres neuroleptiques ; exceptionnellement : atteinte des nerfs des membres périphériques à prédominance sensitive en cas de traitement prolongé. Des cas d’atrophie cérébelleuse ont été rapportés et semblent plus fréquents en cas d’exposition prolongées et/ou à des concentrations élevées.
– Affections gastro-intestinales : nausées, vomissements et constipation.
– Peau et muqueuses : le plus souvent : éruption avec fièvre ; rarement : manifestations plus sévères pouvant aller jusqu’à la mort (lupus érythémateux (maladie inflammatoire), dermatite bulleuse exfoliatrice (inflammation de la peau) ou purpura (« bleus » ou petites taches rouges sur la peau), syndrome de Stevens-Johnson, nécrose toxique de l’épiderme) ; hypertrophie des gencives, épaississement des lèvres, pilosité importante et maladie de La Peyronie. Des cas de pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) (éruption cutanée généralisée rouge et squameuse avec des bosses sous la peau et des cloques accompagnée de fièvre, principalement localisée sur les plis de la peau, le tronc et les membres supérieurs) et des cas d’urticaires ont été rapportés.
– Muscle et squelette : des cas de problèmes osseux (diminution de la densité minérale osseuse, d’ostéopénie, d’ostéoporose) et de fractures ont été rapportés. Si vous suivez un traitement antiépileptique à long terme et que vous avez des antécédents d’ostéoporose ou que vous prenez des stéroïdes, parlez-en à votre médecin.
– Sang : diminution ou éventuellement disparition d’une ou plusieurs catégories de cellules sanguines, globules rouges (aplasie pure des globules rouges), globules blancs, plaquettes (thrombocytopénie, leucopénie, granulocytopénie, agranulocytose et pancytopénie avec ou sans aplasie médullaire pouvant parfois aller jusqu’à la mort).
Exceptionnellement : anémie macrocytaire et mégaloblastique (atteinte des globules rouges).
De rares cas d’atteinte des ganglions lymphatiques ont été rapportés (lymphadénopathies à type d’hyperplasie lymphoïde, pseudolymphome et lymphome malin).
– Troubles généraux et anomalies au site d’administration : irritation locale, inflammation, sensibilité, nécrose cutanée (lésion sévère de la peau) et décollement de l’épiderme ont été rapportés avec ou sans fuite du produit en dehors de la veine. Œdème, décoloration et douleur du site d’injection (décrit comme le « syndrome du gant pourpre ») ont aussi été rapportés.
– Affections congénitales, familiales et génétiques : Malformations congénitales et autres anomalies du développement de l'enfant à naître.
– Autres : des atteintes hépatiques (atteinte du foie dont hépatite), une altération du goût ont aussi été décrites.
– Investigations : anomalies de l’examen de la fonction thyroïdienne.
Liste des effets indésirables possibles :
DépressionHypertrophie de la genciveFibrillation ventriculaireAtrophie cérébelleuse